La voce della luna (1990) de Federico Fellini

Anecdote de séance :

Dans le cadre des journées cinématographiques de Carthage, je voulais aller au cinéma. Après avoir passé des journées à feuilleter les vingt pages de la programmation, j'ai méthodiquement choisi un film sous-titré en français afin que mes parents puissent le comprendre. Mon choix s'est arrêté sur La voce della luna de FELLINI. Merveilleux ! Nous avions parlé de Roma en cours, j'avais apprécié, allons-y !

Arrivés à la séance, beaucoup d'éléments m'ont rappelé mon cours. C'est une petite salle, que je trouve belle il faut l'avouer, les sièges sont recouverts de tissus colorés et la salle est en forme de lune gibbeuse. Une salle de cinéma dont les murs sont recouverts de velours, parfaite, aucune lumière ne se reflétera pour gêner la séance.

Concernant les spectateurs, disons que mon cours prend peu à peu vie. Plusieurs groupes s'installent, notamment un groupe de couples installés derrière nous assez bruyants. Bref, là n'est pas le vif du sujet.

C'est quand la projection commence que l'irréel opère. J'avais l'impression de vivre un rêve, comme si tout ce que j'avais vu au cinéma prenait vie sous mes yeux. Le film se lance, générique, puis soudain ! Nous remarquons que les sous-titres sont en anglais. Agacé, mon père se lève pour aller voir le projectionniste l'avertir (disons qu'un film italien sous-titré en anglais n'était pas ce à quoi on s'attendait, malgré une population tunisienne qui a appris l'italien et qui apprend maintenant l'anglais mais là n'est pas le sujet).

Je regarde un film de FELLINI, mon père se croit dans Masculin Féminin, la salle (en y repensant maintenant) me fait penser à celle de Holy Motors et derrière nous des spectateurs quasi-tirés de Roma.

Bref, une longue anecdote pour relater la qualité des salles de cinéma (disons art-et-essais, je ne parle pas de géants comme Pathé) en Tunisie. Le film projeté était la seule version que mon père avait pu trouver en téléchargement.

Le film quant à lui semblait vraiment comme un rêve, irréel, mais j'écrirai dessus plus tard. Il se fait tard et la pleine lune n'est pas là pour me guider.

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